Elise Ramette : « Quand on est agressives et qu’on joue notre jeu, c’est très difficile de nous arrêter »
Elise Ramette et les Cats célèbrent leur qualification face à l’Espagne
Maxuella Lisowa Mbaka : « Je pense qu’on a tout mis en œuvre pour avoir ce résultat final. Maintenant on est très contentes, bien sûr, c’est une porte ouverte vers une médaille. On va continuer à bosser comme on le fait d’habitude, rester humbles, parce que rien n’est encore gagné pour le moment. On va profiter de la soirée, de la victoire, et on va faire de la récup et se remettre au boulot. C’est facile de se remobiliser, parce que dans les autres compétitions on n’a même pas deux jours. […] Je pense que tout arrive pour une raison, que ce soit la défaite contre l’Allemagne ou là où on se trouve maintenant. Cela nous a rendu meilleures et ça nous a fait du bien, donc peu importe qui on joue je suppose que c’est une bonne chose pour le futur. Si c’est contre la France c’est possible qu’on soit moitié-moitié au niveau des supporters, mais d’abord je vais profiter de la victoire et voir qui gagne (dans l’autre quart, ndlr). »
Elise Ramette : « Je pense que le premier match contre l’Allemagne c’était pas du tout nous, ça a été une claquette (rires), on s’est un peu réveillées. Après on a montré qu’on est une bonne équipe, qu’on peut bien jouer. En quart de finale, on a tout donné, on a joué pour notre pays, on a été agressives, énergiques. Je ne pense pas qu’on était underdogs, mais on était très focus. On a joué notre jeu, et quand on est comme ça c’est très difficile de nous arrêter. On est restées ensemble (après la défaite contre l’Allemagne, ndlr), tout le monde savait que c’était un match de merde, qu’il fallait changer quelque chose, on a été plus agressives aux entraînements, on a plus communiqué en attaque, en défense, et on a retrouvé notre jeu. Je pense qu’on est en train de grandir, l’année passée on a été championnes d’Europe, aujourd’hui on est en demi-finales des JO, on joue pour une médaille, c’est incroyable. […] On doit être prêtes à affronter la France et l’Allemagne. La France c’est le pays hôte donc ça va être difficile de jouer devant leur public. Avec l’Allemagne, on a une revanche à prendre donc je ne sais pas ce que je préfère. L’Allemagne a beaucoup changé depuis l’Euro, avec les soeurs Sabally et Alexis Peterson, il ne faut pas penser que ce sont des underdogs. Elles ont des joueuses d’EuroLeague, d’EuroCup, c’est vraiment une bonne équipe. La France a toujours été solide. Nous aussi, le banc a grandi depuis l’année passée, je pense qu’on est une équipe plus complète maintenant. On joue beaucoup contre la France et c’est un pays voisin, donc on veut toujours gagner (rires) »
Rachid Meziane : « On sait que les débuts de match sont importants pour nous, parce qu’ils nous mettent forcément dans une dynamique. On voit que quand les entames sont bonnes on existe, quand elles ne le sont pas, les résultats sont différents. On a besoin de ces débuts là pour se mettre dans le rythme. Vous les connaissez, ces joueuses comme Julie Vanloo qui aiment le basket un peu show, et créer ces conditions-là passe par ces débuts de match. Cela nous permet aussi d’embarquer le public avec nous, et c’est important pour nous, on doit aller chercher cette énergie là aussi. Il fallait rester sérieux et c’est ce qu’on a fait. On recule un peu dans le dernier quart, on est moins focus, moins disciplinés, moins rigoureux sur certaines choses. Mais je pense que les trente minutes qu’on a affichées avant ont été très sérieuses. Globalement j’ai senti l’équipe assez sereine. Je ne me suis pas inquiété par rapport à ça, je m’inquiète plus pour Becky, j’espère qu’elle pourra nous rejoindre, elle est importante dans ce tournoi pour nous. J’espère qu’il n’y a rien de grave pour elle, et elle mérite aussi de continuer à participer à cette fête du basket belge. J’ai vraiment aimé l’attitude de l’équipe à la fin. Elles ont fêté la qualification comme une médaille, parce qu’on revenait de l’enfer. On célèbre aussi avec beaucoup de mesure parce que je pense qu’on a déjà la tête à la demi-finale. Quand les joueuses sur le terrain mettent autant de coeur, d’agressivité, bien sûr qu’il faut une tactique, un plan de jeu, mais de décupler l’intensité qu’elles mettent dans ce qu’elles font, ça fait gagner les matches. Après on ne fait pas n’importe quoi non plus mais les joueuses ont compris aujourd’hui que pour gagner il fallait recréer les conditions qu’on avait trouvées contre le Japon, mettre du coeur, de l’intensité, et le reste allait suivre. Je pense que la France est aujourd’hui plus performante avec sa traction arrière, il y a un peu plus d’équilibre du côté de l’Allemagne. Je pense que la France a un banc plus profond et sur un match ça peut jouer. Moi j’aimerais bien jouer la France parce que jouer les Jeux Olympiques dans une Accor Arena où c’est clair que le public sera partagé entre les Belges et les Français, ça peut être une vraie fête du basket. Si c’est l’Allemagne, vu qu’elles nous ont battues en poules peut-être qu’on aura un levier de motivation supplémentaire, mais je pense qu’à ce stade-là, la meilleure équipe va gagner. Il faudra qu’on soit la meilleure version de nous-mêmes si on veut espérer aller chercher une finale. Quoi qu’il en soit il reste deux matches à jouer donc on va rester concentrés sur ce qu’on a à faire, mais aussi savourer ça comme il se doit parce que je crois que c’est historique. On a été championnes d’Europe, aujourd’hui on fait partie du top 4 mondial donc oui on est heureux. L’équipe de France c’est un rouleau compresseur, depuis le début du tournoi elle a construit ses victoires de cette façon là, en démarrant bien les matches et en conservant cette intensité dans l’agressivité. Les filles sont sur toutes les lignes de passe, et quand tu défends fort ça fait une équipe avec beaucoup de jeu rapide. Donc si c’est elles, il va falloir prendre soin du ballon et leur donner le moins de munitions possibles. Sur demi-terrain on peut vraiment les regarder dans les yeux. On voit que Julie a démarré très timidement, qu’elle a mis du temps à se réconcilier avec son adresse. Quand elle a cette adresse-là, elle est tout de suite plus en confiance, et ça change le jeu d’avoir une menace extérieure comme ça. Ca laisse plus d’espace, nous on est une équipe qui joue beaucoup autour du ballon. On sait que ça aide n’importe quelle équipe d’avoir des snipers derrière l’arc. Il va falloir encore chercher un peu plus, tout donner pour faire une performance en demi-finale. »
Emma Meesseman : « C’est fou parce qu’après le premier match je n’aurai pas pensé qu’on arriverait jusqu’ici. Maintenant je joue les matches pour bien finir, la tête haute, pour le public, pour nous, avec un bon esprit. Ca nous a aidé à arriver jusqu’ici. Quand tu vois notre équipe, on prend du plaisir, on joue bien. Je ne suis pas surprise par ce qu’on produit parce qu’on l’a déjà fait dans le passé. Avec la pression, ce n’est pas toujours facile de jouer notre jeu, c’est quand même les JO. Mais quand on joue comme ça, c’est formidable. »
Commentaires