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JO 2024 : France-Belgique, une opposition de styles pour une finale olympique ?

Les Belgian Cats affrontent les Bleues sur le parquet parisien ce vendredi soir en demi-finales des Jeux olympiques. Analyse des force et des faiblesses de chaque équipe avant ce choc au sommet.
JO 2024 : France-Belgique, une opposition de styles pour une finale olympique ?

Emma Meesseman opposée à Alicia Chery à l’EuroBasket 2023

Crédit photo : fiba.basketball

Habituées à se jouer dans les compétitions européennes, parfois même coéquipières en club, les Belgian Cats et les Bleues sont deux sélections qui se connaissent très bien. Pourtant, ces voisines sur le plan géographique ne le sont pas tant que ça sur le plan basketballistique. A l’issue de cette demi-finale, il y a fort à parier que l’équipe qui gagnera le droit de lutter pour l’or olympique sera celle qui s’adaptera le mieux aux forces et faiblesses de son adversaire.

Jeu rapide contre attaque placée

Au vu de leurs rencontres précédentes respectives dans le tournoi, des tendances très claires se dégagent du jeu des deux équipes. Les joueuses de Rachid Meziane s’appuient sur une raquette très forte pour attaquer essentiellement sur demi-terrain. Les très bonnes relations entre Emma Meesseman, probablement la meilleure joueuse de la compétition jusqu’à présent, et Kyara Linskens, dont l’apport est parfois sous-estimé, permettent aux Belges de fixer les défenses adverses pour s’offrir des tirs ouverts.

Les troupes de Jean-Aimé Toupane ont clairement pris le parti de se baser sur une très grosse défense pour marquer des points faciles en transition. Si les Bleues n’ont jamais rencontré d’adversaire en mesure de leur donner le change sur le plan athlétique, ce n’est pas non plus la plus grande force de l’équipe de Belgique. Les Cats devront donc parfaitement exécuter pour contrer la pression défensive adverse. « Il va falloir prendre soin du ballon et leur donner le moins de munitions possibles », prévient déjà Meziane.

Kyara Linskens, ici face au Japon, aura un rôle crucial dans l’attaque des Cats (fiba.basketball)

Un-contre-un contre circulation de balle

Depuis leur entrée en lice, on l’a dit, la Belgique s’appuie sur sa doublette intérieure pour fluidifier le jeu, et avec brio, au point de presque faire oublier le malheureux forfait de Julie Allemand. Il faut ceci dit rendre hommage au remarquable travail sans ballon de leurs coéquipières. Antonia Delaere n’a pas son pareil pour se démarquer derrière l’arc, et surtout sanctionner avec efficacité (44% sur le tournoi). Maxuella Lisowa Mbaka excelle quant à elle dans l’art de la coupe, et ce ne sont pas les occasions qui lui manqueront.

L’approche des Françaises sur demi-terrain est radicalement différente. Les Bleues s’appuient essentiellement sur des joueuses excellentes en un-contre-un, à l’image de Gabby Williams (14 points, presque 6 passes), pour créer des décalages. Mais là encore, elles sont pourvues en éléments capables de sanctionner, que ce soit Janelle Salaun en coupe ou encore Alexia Chery derrière l’arc. La consigne sera claire pour les championnes d’Europe, couper le plus possible l’ailière franco-américaine de ses partenaires.

Quelle défense pour les deux équipes ?

« Les filles sont sur toutes les lignes de passe, et quand tu défends fort, ça crée beaucoup de jeu rapide », détaille Rachid Meziane à propos des Bleues. Williams, la meilleure voleuse de ballons du tournoi (3,5 steals par match), mais aussi  Sarah Michel-Boury illustrent très bien son propos. Dans la raquette, Marieme Badiane, Iliana Rupert et la jeune Dominique Malonga (18 ans) ont la longueur et la mobilité pour tenir des extérieures. Mais des techniciennes comme Meesseman et Linskens pourraient les mettre en difficulté au poste.

Côté belge, Elise Ramette et Maxuella Lisowa Mbaka sont capables d’imposer un gros pressing sur la porteuse. Les deux meilleures rebondeuses de la rencontre, dont vous aurez deviné l’identité, sont également dans leur camp. L’effectif manque cependant de défenseures d’élite sur le plan individuel, et c’est essentiellement le collectif qui devra faire la différence. Information utile pour les Cats, Valériane Ayayi et surtout Marine Fauthoux ne semblent pas vraiment dans leur assiette à distance côté français.

La défense belge devra surveiller de près Marine Johannès, ici face à l’Allemagne (fiba.basketball)

Facteur X : le duel des artilleuses

« Je crois que l’Homme est plus fort que la tactique », disait Rachid Meziane en sortie de qualification contre l’Espagne. Deux jeunes femmes dont nous n’avons pas encore évoqué le nom, une de part et d’autre, symbolisent à merveille la pensée du sélectionneur des Cats.

Côté belge, Julie Vanloo ne réalise pas le tournoi de sa vie. Ses 18 points contre l’Allemagne sont un trompe-l’œil qui masque un réveil trop tardif pour mener les siennes à la victoire. Ses tirs lointains forcés se ressentent fortement dans ses pourcentages (27%). Surtout, l’arrière des Washington Mystics, en WNBA, n’a pas provoqué le moindre lancer en quatre rencontres. Un début de compétition en demi-teinte pour mieux exploser au moment le plus important ?

Marine Johannès, elle, a déjà eu son big game dans ce tournoi olympique. La Normande a scoré 24 points, dont un impressionnant 50% à distance, pour sortir l’Allemagne en quarts. Placée en sortie de banc par Jean-Aimé Toupane, l’arrière pourrait ne pas avoir besoin de reproduire la performance si ses coéquipières assurent en défense et en transition. Mais en cas de money time, ce qui n’est pas du tout à exclure vu la qualité d’exécution de la Belgique, les Bleues ne seraient pas contre un nouveau coup de chaud de MJ.

Bilan

Pour rappel, les Belgian Cats s’étaient imposées lors de la dernière confrontation entre les deux sélections, une demi-finale lors du dernier EuroBasket. Mais Julie Allemand était alors bien présente dans les rangs belges, et les Bleues évoluaient sans Johannès ni Williams. Nul doute que ce changement dans les forces en présence, plus le fait de jouer à domicile pour les Françaises, pourrait avoir une influence.

Il y a en revanche une chose qui ne change pas et qui, aussi évidente puisse-t-elle être, ne sera pas sans importance. La meilleure joueuse de la rencontre, sur le papier, est bien côté Cats en la personne de la capitaine Emma Meesseman. Une double MVP d’EuroLeague, et MVP d’EuroBasket, ça peut être bien utile pour gagner une demi-finale olympique.

 

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