Rachid Meziane : « Nous devons imposer notre style de jeu à l’Allemagne »
Le sélectionneur des Cats préface la rencontre face à l’Allemagne
Le moment que tout le monde attend depuis des mois est enfin arrivé : les Jeux olympiques commencent pour les Belgian Cats avec un premier match contre l’Allemagne (13h30). Une rencontre qui se déroulera sans Julie Allemand, blessée juste avant le début du tournoi et remplacée numériquement par Nastja Claessens. « On a accusé le coup avec la blessure de Julie« , explique Rachid Meziane en conférence de presse. « C’est quelque chose qu’on a digéré et j’estime que l’équipe est prête aujourd’hui… comme les autres équipes le sont. Nous avons la fraicheur physique et mentale pour commencer cette compétition dans de bonnes conditions« .
Imposer le style de jeu des Cats
Pour cette première confrontation, les Cats affrontent l’Allemagne. La clé du match ? Imposer le style de jeu de la Belgique. « Je pense qu’on a montré ces dernières années qu’en imposant notre style de jeu, on était capable de jouer les meilleurs nations du monde », continue le sélectionneur. « La clé va être la même : imposer nos forces, notre style. Être capables de se projeter, d’accélérer les possessions. L’Allemagne est une équipe qui, selon nous, peut avoir du mal à nous neutraliser dès qu’on développer ce basket-là ». Surtout que les Allemandes ont un style de jeu différent. « C’est une équipe très haute, avec de grands gabarits, à part peut-être au poste de meneuse de jeu. C’est forcément une opposition de style. D’un côté, une équipe qui va vouloir s’appuyer sur l’impact physique grâce à sa densité, et de l’autre, notre équipe qui va vouloir imposer sa mobilité ». Avec une telle taille et un jeu physique, les Cats devront contrôler le rebond. « Un point sur lequel on doit encore progresser et encore vulnérable pendant la préparation ».
Une Allemagne sans expérience des JO, mais différente
La différence peut aussi se jouer dans l’expérience puisque les Allemandes participent à leurs premiers Jeux olympiques. « Nous avons plus de joueuses expérimentées mais à Tokyo, c’était la première fois pour la Belgique et ça n’a pas empêché les Cats d’aller en quarts de finale. Il faudra être sérieux et si cela peut jouer en notre faveur, il faudra utiliser cette carte », continue Meziane. L’entraineur national rappelle aussi tout de même que l’effectif allemand compte des joueuses ayant l’expérience des grandes compétitions. Et si les Cats ont largement battu l’Allemagne (44-69) lors des qualifications pour l’Eurobasket 2023, c’était loin d’être la même équipe, comme le confirme Emma Meesseman : « Les soeurs Sabally (Satou et Nyara) sont arrivées, des valeurs sûres en WNBA, Leonie Fiebich a encore grandi, Marie Gülich a passé des caps en Euroleague. Ils ont aussi naturalisé Alexis Peterson comme meneuse de jeu, un poste qu’ils leur faisaient défaut. C’est vraiment une équipe différente, on ne peut vraiment pas comparer ».
Le public peut faire la différence
Ce qui pourra aussi faire la différence, c’est la présence du public. « On compte aussi, j’espère, sur un public et des supporters belges venus nombreux pour nous sublimer et nous transcender. J‘espère que la proximité des JO à Lille va permettre aux Belges de venir nous encourager », reprend Rachid Meziane. Un vœu qui devrait être exaucé puisque près de 200.000 billets auraient été achetés par des Belges pour ces JO… en grande majorité pour le basket !
L’absence de Julie Allemand va forcément nous impacter
Le sélectionneur de la Belgique a aussi parlé de l’absence de Julie Allemand.Quel est l’impact de l’absence de Julie Allemand ?
Cela va forcément nous impacter. Ce serait manquer de respect à Julie Allemand de dire que son absence passerait inaperçue. De plus, elle est meneuse de jeu et on connait l’importance de ce poste dans une équipe. Maintenant, c’est pas de chance mais on a aussi pour nous le fait d’avoir fait la préparation sans elle, ce qui a permis aux autres de pouvoir expérimenter le jeu sans elle. On a vu qu’on était capables de faire des choses intéressantes et j’espère qu’on va pouvoir capitaliser là-dessus.
Que perdez-vous dans le jeu avec son absence ?
Sans elle, on perd ses capacités de franchissement, capable de relancer et d’accélérer le jeu. C’est une meneuse capable de créer et c’est une des meilleures passeuses en Europe aujourd’hui. Elle est capable de réguler nos intentions de jeu, d’orienter le jeu et d’orienter le bon système. Une meneuse de jeu, c’est aussi le relais du coach sur le terrain.
Comment compenser son absence ?
Nous avons essayé pendant la préparation de mettre Antonia Delaere à la mène, cela peut nous apporter quelque chose de différent. Elle peut être une meneuse plus haute, qui amène d’autres options défensivement. Elise Ramette a effectué une bonne préparation et a bien progressé cette année. Julie Vanloo a aussi joué comme meneuse à Washington. Nous avons quand même des ressources pour pallier son absence et notre système de jeu fait que tout le monde, entre guillemets, peut être capable de relancer l’équipe et le ballon.
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